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Date de création : 07.12.2010
Dernière mise à jour : 18.11.2011
23 articles


LE CHRIST PLENITUDE DE MISERICORDE DIVINE

Publié le 03/05/2011 à 06:06 par maniebedepascal Tags : femme misericorde CHRIST

Le Christ, plénitude de la miséricorde divine

 

La célébration du 2ème dimanche de Pâques, dénommé aussi « Dimanche de la miséricorde divine» est un moment qui nous est donné de lire l’expérience de vie christique comme une expérience proprement liée à pratique de la miséricorde. L’histoire de notre salut donne une place de choix à la miséricorde. Il ne serait pas trop osé de dire de la miséricorde qu’elle rythme les moments clés des deux alliances : vétéro et néotestamentaire. Toutefois, elle trouve toute sa signification dans la personne du Christ : « unique médiateur »[1].

Des  quatre évangiles, celui qui nous permet de mieux lire la vie du Christ comme miséricordieux c’est celui de saint Luc.

Luc considère les femmes comme protagonistes par excellence du salut. C’est pourquoi il ouvre son évangile par la présentation de deux femmes : Marie et Elisabeth. Ces femmes sont aussi bénéficiaires de la miséricorde de Dieu. Dans le contexte social juif comme beaucoup d’autres sociétés, la femme occupe une place moins importante. Cette présentation peut à juste titre être lue comme  une marque de miséricorde.

Après l’épisode de l’Annonciation, Marie reconnait que l’enfant qu’elle porte en elle n’est que le fruit de la miséricorde de Dieu : «…sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » Lc 1, 50. Sa cousine Elisabeth vit aussi la miséricorde de Dieu dans les circonstances similaires et « …ses voisins et ses proches apprirent que le Seigneur avait fait éclater sa miséricorde à son égard… » Lc 1, 57. Dans l’épisode de Zachée, Jésus présente l’exercice de la miséricorde comme le projet de toute sa vie puisqu’il est venu chercher ceux sont perdu. (Lc 10, 19)

Dans Lc 15, face aux trois « paraboles de miséricorde » : la brebis perdue, la drachme perdue et l’enfant prodigue, nous voyons que la miséricorde à laquelle Dieu s’emploie pour nous est au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Jésus expose la raison pour laquelle il fait bon accueil aux pécheurs (Lc 15, 3), comportement qui n’est pas facilement admissible pour ses contemporains. Jésus enseigne ici que la miséricorde est un motif par excellence de joie, une joie réciproque. Celui qui offre le pardon est autant joyeux que celui qui le reçoit. C’est pourquoi il faut se réjouir et festoyer chaque fois que Dieu nous donne sa miséricorde à l’un d’entre nous (Lc 15, 31).

La miséricorde de Dieu se pratique non seulement dans le pardon des péchés mais aussi dans des actes de guérisons. Les guérisons de Jésus ne sont pas uniquement des actes thaumaturges ou de reconstitution physique : il les accompagne d’enseignement et le plus souvent c’est pour fait voir la miséricorde de Dieu. Dans le cas du démoniaque gérasénien, le Christ montre bien que l’expulsion de démon qu’il fait est plus un acte de miséricorde que de thaumaturge : « Va chez toi, auprès des tiens, et rapporte leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde » Mc 5, 18.

Les clauses de l’alliance sinaïtique ont fait des sacrifices le moyen sine qua non d’obtention de la réparation des péchés. Jésus ne va pas battre cette considération en brèche, il va lui donner plus de sens en donnant faisant le don parfait de lui-même : c’est sa mort sur la croix. Tout en offrant sa vie sur la croix, il pardonne à tous ses bourreaux : « Père pardonne leur car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Luc 23, 24.

Tout comme lui, il veut que la miséricorde soit célébrée par chacun d’entre nous durant toute sa vie. Elle concerne seulement par les ministres institués qui nous l’offrent lors du sacrement de réconciliation (Jn 20, 23),  mais aussi tout le monde qui se réclame chrétien. C’est ainsi qu’en contemplant aujourd’hui le Christ miséricordieux, nous aboutissons au chrétien miséricordieux.

 

Pascal de saint Joseph, ocd.


[1]Théologien jésuite, auteur du livre Jésus-Christ l’unique médiateur, Desclée, Paris, 1988.