Thèmes

lumiere marie Jésus chapelet rosaire Christ naissance morti

Rechercher
Recherchez aussi :

Derniers commentaires Articles les plus lus

· EGLISE ET CONTRACEPTION
· cours d'herméneutique
· OBSERVER L'ALLIANCE ET ETRE LE PROPRE DE DIEU
· LE SENS DE LA FETE DE L'ASCENSION POUR NOTRE VIE CHRETIENNE
· MATTHIEU 22; 34-40

· MT 23, 1-12
· THOMAS OU LA FOI A L’EPREUVE DU DOUTE
· le contenu du second Isaïe
· Parabole des dix vierges (Mt 25, 1-13)
· HOMELIE BAPTEME DU SEIGNEUR
· ecclésiologie
· Vrai et fausse réformes, Yves CONGAR
· engament missionnaire des jeunes
· LES PAUVRES DANS LA PENSEE DE JEAN PAUL
· LES MYSTERES JOYEUX

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "maniebedepascal" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 07.12.2010
Dernière mise à jour : 18.11.2011
23 articles


LES MYSTERES JOYEUX

Publié le 18/01/2011 à 12:46 par maniebedepascal Tags : marie Jésus chapelet rosaire Christ naissance

 

LA VIE DE JESUS A TRAVERS LES MYSTERES DU ROSAIRE

I. INTRODUCTION GENERALE

La pratique de la prière du Rosaire, recommandée par l’Eglise catholique nous aide à revisiter la vie de notre Seigneur Jésus. A travers les différents mystères qui y sont présentés, nous retrouvons les différentes étapes de la vie de Jésus. En faisant avec Marie le chemin du rosaire, nous parcourons avec Jésus les différentes étapes de sa vie. Ces étapes nous permettent de comprendre à la fois le déroulement de l’action salvifique de Jésus, mais aussi l’apport de la Vierge Marie dans cette démarche de Salut. Notre exposé n’a aucunement l’ambition de faire nous étaler en mariologie. Il s’agira pour nous de présenter la vie de Jésus. Les mystères du Rosaire sur lesquels nous nous appuyons ne nous servent véritablement que de tremplin. Cet enseignement se déroule en quatre étapes toutes distinctes :

1. Les mystères joyeux

2. Les mystères lumineux

3. Les mystères douloureux

4. Les mystères glorieux

II.LES MYSTERES JOYEUX: tout au début de notre exposé, nous trouvons judicieux de signaler que l’évangile qui nous sert plus de base est celui selon Saint Luc. Toutefois quand le besoin se fera sentir, nous ferons intervenir les autres synoptiques (Dans la Bible nous avons quatre textes de qui nous rapporte la vie de Jésus (évangiles) et de ces quatre textes nous avons des ressemblances de part et d’autres. Mais en regardant de plus près, nous constatons que les trois premiers se ressemblent plus entre eux (Matthieu, Marc, Luc), c’est ce que l’on désigne dont par évangiles synoptiques) et les autres textes de la Bible.

1.L’annonciation : le texte de l’annonciation se retrouve dans les trois évangiles synoptiques. Le texte de l’annonce se trouve à la fois chez Matthieu, chez Marc et chez Luc avec des détails de part et d’autres. Mais celui qui va plus nous intéresser est celui de Luc.

Le texte de l’évangile de Matthieu commence en soulignant l’importance de l’attente du Messie. Il cite à cet effet les différentes générations qui se sont succéder dans cette attente. C’est un texte qui doit encore résonner dans nos oreilles, nous qui sortons fraichement de la période de Noël : « Livre des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham : Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda engendra Pharès et Zara, de Thamar, Pharès engendra Esrôm, Esrôm engendra Aram, Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassôn, Naassôn engendra Salmon, Salmon engendra Booz, de Rahab, Booz engendra Jobed, de Ruth, Jobed engendra Jessé, Jessé engendra le roi David. David engendra Salomon, de la femme d'Urie, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa, Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias… » (Mt 1, 8). Ce sont là des personnes qui tour à tour ont attendu la venue du Messie promis à Israël depuis des siècles. Matthieu veut tout d’abord nous montrer que le Messie qui est la personne de Jésus est effectivement celui que les prophètes ont annoncé et celui que les patriarches ont attendu. Aussi, il s’emploie à montrer que le Messie est effectivement de la race royale, de la race davidique. Il ne faut pas manquer de remarquer que dans la conception juive comme dans beaucoup de peuples, la définition de la descendance se fait à partir du père. C’est la raison pour laquelle la généalogie va découler sur la personne de Joseph.

Saint Luc nous donne droit à deux textes de l’annonciation qui ont chacun à son niveau sa particularité et son originalité et surtout son enseignement dans le processus de l’accueil de Dieu. Il s’agit de Zacharie (Lc 1, 8-26), Marie (Luc 1, 26-38). C’est saint Matthieu qui présente l’annonce faite à saint Joseph (Mt 1, 19-23). De ces trois annonces, nous avons le schéma classique suivant :

 

-Arrivée de l’envoyé de Dieu, troubles et confusions chez la personne vers laquelle il est envoyé : tout d’abord dans les cas de Marie et de Zacharie, on a l’impression que la personne qui reçoit le message de Dieu est surprise de ce qui lui arrive. C’est ce qui cause son trouble. C’est aussi notre attitude lorsque nous devons recevoir la grâce de Dieu. En effet lorsque Dieu nous accorde la grâce de nous rendre visite, ce n’est pas sur nos mérites dont il s’appuie, c’est parce qu’il veut que nous contribuons à l’histoire du salut de l’homme. Zacharie est un homme de Dieu, c’est un prêtre qui a l’habitude d’offrir les sacrifices pour le peuple et pour son nom personnel. Cette fréquence avec le Seigneur n’exclut pas qu’il soit tout aussi troublé par le message de Dieu et surtout à la vue de l’ange. Rappelons-nous que dans beaucoup de textes de l’Ancien Testament, la face de Dieu ne peut être regardée de peur de subir des effets néfastes sur sa personne. (souvenons-nous des déformations sur le visage de Moïse dans Ex 34, 35). C’est la même crainte qui va aussi couvrir les bergers auxquels l’ange vient annoncer la nouvelle de la naissance du Messie : « Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d'une grande crainte. L'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ». (Lc 2, 9). Chez Marie, on aurait dit que ce sont les mots de salutation de l’ange qui la plonge dans la crainte. Toutefois, l’ange s’emploie à la rassurer : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n'aura pas de fin» (Lc 2, 30-33). C’est là le véritable signe de l’adhésion au projet de Dieu. Dieu a un projet pour chacun d’entre nous et il nous associe à ce dernier. Pour qu’il prenne effectivement corps il faut notre adhésion car Dieu ne force par la personne humaine au salut. Dieu sait bien que le salut est bon pour l’homme c’est pourquoi il a décidé d’intervenir dans notre histoire par sa venue. Toutefois, nous continuons à jouir de la liberté qu’il nous a donnée dans le don de la vie. C’est au nom de notre liberté que nous pouvons choisir la volonté de Dieu ou la refuser.

-Exposé du message: après avoir essayer de rassurer chacun d’entre nous sur nos peurs, sur nos doutes, sur nos hésitations à adhérer à l’appel de Dieu, Dieu nous livre donc la teneur de son message. C’est généralement un message d’amour, de miséricorde comme l’exprime à la fois Marie, Elisabeth ou Siméon. A Marie, l’ange dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 30-33). Ce message présente beaucoup de réalités propres à la venue d’un enfant dans le milieu juif. Le Message repose tout d’abord sur le nom de l’enfant. Notons que dans la culture juive comme dans beaucoup de nos cultures ici en Afrique, le nom de la personne est indicateur sur sa propre personne. C’est pourquoi on ne donnait pas des noms n’importe comment. Dans l’Ancien Testament, comme dans le Nouveau, beaucoup d’auteurs s’attèlent à expliquer le sens des noms. En effet, le but qu’ils poursuivent c’est le programme de vie de la personne tracé à partir du nom qui lui a été attribué. Nous allons citer quelques exemples. C’est le cas de Moïse dont le nom signifie « sauvé des eaux », et dont la mission sera effectivement de sauver le peuple d’Israël à travers les eaux du Nil qu’il va faire traverser à pied sec. Dans le texte de la naissance de Samuel, il nous est clairement monté que le nom est donné à l’enfant donne des informations sur la manière avec laquelle il est venu au monde : (1 Sam 1, 16) Anne donne à son enfant le nom de Samuel qui signifie que c’est le Seigneur qui le lui a donné. L’annonce fait à Marie comporte beaucoup de nuances en la comparant avec les autres annonces faites dans les mêmes circonstances. La joie est présente chez Marie : « Je te salue comblée de joie », comme chez les bergers « je vous apporte une grande joie » ou chez Zacharie. En plus des autres cas cités, l’ange insiste chez Marie en lui montrant que le motif de sa joie c’est la grâce que le Seigneur lui a faite.

-Doute ou refus de la mission : (donner aussi les références de l’Ancien Testament) : faiblesses humaines. C’est la seconde étape de la vocation. Que ce soit chez Marie comme chez tous les autres protagonistes de la mission de Dieu, il y’a toujours un refus de la mission de la part de celui qui la reçoit. Et en refusant la mission du Seigneur nous avons toujours des « bonnes raisons » pour le faire. Ce refus peut être considérer soit comme un refus d’adhérer à la volonté du Seigneur ou alors comme un signe d’humilité. Dans le cas de Marie, il s’agit d’un signe par excellence de son humilité. Marie pose sa virginité comme une marque d’incapacité à accomplir la volonté de Marie : « Comment cela sera-t-il possible puisque je suis vierge» (Lc 1, 34). Dans le cas d’Elisabeth, c’est plutôt l’âge avancé et surtout la stérilité d’Elisabeth qui sont montré comme signes d’incapacité à participer à la volonté de Dieu. C’est à ce niveau qu’apparait la différence entre le « Fiat » de Marie, qui est adhésion à la volonté du Seigneur et les réponses d’autres personnes. Dans le cas de Zacharie, lorsque l’ange lui dit : « ta prière est exaucée… », l’on comprend bien que l’annonce de l’ange vient combler les désirs qu’il a toujours entretenus à la face de Dieu.

-Insistance du Messager: en cas de doute continuel, Dieu montre un signe de sa force et laisse place à sa volonté, Dieu donne des moyens pour faire sa volonté malgré notre faiblesse, il faut tout d’abord reconnaitre nos incapacités, les accepter et cela nous permettre de nous construire aux yeux de Dieu. Le message que l’ange vient de délivrer à la Vierge lui a causé des troubles : «

2.La Visitation : (Luc 1, 39-45). La rencontre de Marie avec Elisabeth nous montre comment la première fois un être humain va comprendre ce qui est arrivé à Marie. Au cœur de cette rencontre, admettons tout d’abord que les deux sont liées par des liens de parenté. En plus de ça, il y’a aussi la rencontre de l’Ancien et du Nouveau Testament. Nous devons à cette rencontre la prière que nous disons chaque jour : « Je vous salue Marie, le Seigneur est avec vous…». au cœur de cette visitation, il faut reconnaitre qu’elle ne peut uniquement se limiter à une simple rencontre en deux femmes. Elisabeth célèbre les merveilles que Dieu a faites dans la vie de sa cousine Marie. Remarquons la leçon de charité qui se dégage d’ici. La première partie du la prière « Je vous salue Marie » provient entièrement de cet échange. Le texte nous montre clairement qu’il y’a deux salutations entre les deux femmes. C’est aussi selon la lecture classique des Pères de l’Eglise, la rencontre entre l’Ancien Testament et le Nouveau. C’est la raison entre les deux enfants, car chez Elisabeth, l’enfant va tressaillir dans son sein. La joie d’Elisabeth, n’est pas seulement tributaire au fait que sa cousine vient lui rendre visite mais aussi parce que c’est la mère de son sauveur. Nous savons que la période pendant laquelle la femme porte l’enfant dans ses entrailles est toujours plein de mystères. Dieu seul connait effectivement se qui se passe entre les deux la mère et son enfant. Il s’agit pour nous savoir aussi contempler la miséricorde que Dieu manifeste dans nos sœurs et frères. Contempler l’action de Dieu en eux. Savoir, il faut aussi savoir se réjouir avec les autres des grâces dont ils reçoivent de Dieu, à nous aussi Marie demande de savoir partager notre joie avec les autres. Dans la rencontre que Marie fait Elisabeth, il faut noter que c’est la mère du sauveur qui vient à la rencontre de sa cousine Elisabeth. Ni l’Etat avancé de sa grossesse, encore moins le fait de savoir que « le fruit de ses entrailles est béni » comme va le lui dire Elisabeth, rien de tout ce la ne freine sa charité. Non pas qu’elle soit moins au courant de ce qu’elle porte en elle, ou encore l’état dans lequel elle se trouve. C’est surtout la joie de partager les bontés du Seigneur avec sa sœur. Mais notons que la charité ce n’est seulement donner ce qu’on a comme bien temporel, il s’agit de partager ses joies mais aussi ses misères. Lorsqu’ Elisabeth appelle sa cousine : « tu es bénie… », cela nous rappelle toutes les personnes qui ont reçu la bénédiction de Dieu. Lorsque Dieu béni Abraham, il lui promet une descendance nombreuse et surtout béni la terre à travers ses œuvres. (Gn 12, 2-3).

3.La Nativité: le mystère de la naissance est à la clé des évangiles de l’enfance de Jésus. Et il nous donne de contempler de multiples facettes de l’amour de Dieu. Lorsque nous le prions dans le Rosaire, nous demandons souvent à sa suite, la pratique de la pauvreté. En effet nous voyons clairement que le Seigneur à travers sa naissance a voulu s’identifier au pauvre. Dans les textes sur la nativité, il y’a beaucoup de protagonistes qui chacun à sa manière nous aide à comprendre l’évènement. Les différents apports de chaque évangéliste nous donnent des éléments assez fiables pour compléter le récit. Le récit de Saint Luc 2, 1-14, qui est souvent lu lors de la messe de nuit de la nativité commence par la présentation de la ville de Bethléem. La ville de Bethléem est aujourd’hui très triste. On aurait même de peine à croire que c’est dans cette ville que Jésus soit né. Il y crépite jour et nuit des armes, qui mettent en péril des vies et des vies humaines. Cette situation n’est pas récente. Dès la naissance de Jésus, c’est aussi une ville sous occupation romaine. Les nations en conflit ont juste changé. Si au temps de Jésus c’était les romains et les juifs qui étaient en conflit, aujourd’hui Israéliens et palestiniens. Le choix du lieu de la naissance de Jésus est motivé par des ambitions politiques. Lorsque César Auguste ordonne le recensement dans son empire, c’est parce qu’il veut évaluer à combien doit s’élever l’impôt car l’empire a besoin de plus d’argent pour entretenir son armée. C’est donc à ce titre qu’il recense tout le monde à la fois les juifs et les romains. Plus loin dans les évangiles, nous allons entendre parler des zélotes. C’est un groupe de personne qui refusait de payer l’impôt à l’empereur. Joseph par contre n’appartient nullement à ce groupe de personnes qui refusent de payer l’impôt. Il va dont sagement regagner son lieu d’origine pour s’acquitter de ce qui pouvait apparaitre comme un devoir de citoyen. Lorsque le couple se rend dans le village de Joseph, saint Luc nous présente le tout premier contraste : aucune maison ne veut les accueillir. L’hospitalité envers les voyageurs apparait presque comme une obligation. Ici, on ne peut pas vraiment dire que ce sont des voyageurs, il s’agit d’un homme qui rentre dans son village et cherche un endroit pour dormir. Même si au nom de l’hospitalité qui est reconnue légendaire chez les peuples sémitiques, ils ne sont pas accueillis, l’on aurait dû avoir pitié de la femme enceinte. Cela préfigure certainement le rejet que les juifs vont avoir envers Jésus durant toute ta vie. Et à cet effet, il va naitre chez les bergers dans une étable. Dans la culture sémitique, les pasteurs n’ont pas une bonne vue. A cause de leur métier, ils sont souvent à la recherche de pâturages. Pour cela ils sont le plus souvent hors de la ville. Leur vie en famille est aussi presque problématique car le plus souvent ils sont partis à la recherche des pâturages. En plus de cela, ils ne sont pas souvent propriétaire de ce qu’ils sont en train de garder. (souvenons-nous des présentations du bon pasteur dans les évangiles de Jésus). C’est dont à des personnes très indigentes que Dieu décide d’apparaitre en premier. Beaucoup d’exégètes ont vu en cela le signe par la préfiguration de Jésus comme véritable berger pour Israël et pour toutes les nations. Le texte de saint Luc nous enseigne que ce sont les anges qui ont donné le signal aux bergers (Luc 2, 8).

4.La présentation de Jésus au Temple:la présentation de Jésus au Temple n’est pas un fait extra ordinaire dans son enfance. Conformément à Exode 13, 2 que Saint Luc va reprendre dans son récit : « tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur ». cette pratique était fortement liée à la loi qui avait scellé l’appartenance d’Israël à Dieu. Cette pratique ne s’étendait uniquement aux hommes, encore moins au peuple d’Israël. l’évènement de la présentation de Jésus au Temple comporte trois éléments très importants : le rite du don du nom, la purification de Marie, la circoncision de Jésus, et enfin la rencontre avec Siméon et Anne.

a.Rite du don du nom : Dans les coutumes juives comme dans beaucoup de nos coutumes africaines, le don du nom à l’enfant marque une étape très importante. En effet, à partir du nom donné à quelqu’un dès son enfance, l’on retrouve comme tracé l’itinéraire de sa vie. On a vue plusieurs fois dans les récits de vocation, comment le Seigneur a changé le nom de la personne. (Abram, qui désormais s’appelle Abraham, Saul qui désormais s’appelle Paul après sa rencontre avec le Christ). Chaque fois que la Bible le trouve nécessaire, elle nous donne l’explication du nom en question. L’exemple le plus proche de Jésus est celui de Jean Baptiste. Siméon qui avait perdu l’usage de la parole se vit remettre une tablette pour inscrire le nom de son enfant (Luc 1, 21). Pour le cas de Jésus, saint Luc nous enseigne que le nom de l’enfant avait déjà était donné par l’ange dès avant sa conception. C’est que nous lisons dans Mt 1, 21 : « Elle enfantera un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus ». Matthieu va tout de suite donner une explication au nom accordé à Jésus : « car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». (Mt 1, 22). Ainsi le nom donné est une ligne directrice qui va influencer la vie de l’enfant. C’est pour nous une occasion de visiter les noms qui nous ont été donné à notre baptême ; aussi revisiter les noms que nous donnons à nos enfants aujourd’hui. Tout comme nos noms africains donnent une identité sur notre ethnie ou sur notre village, notre nom chrétien doit aussi donner une image de notre manière de vivre.

b.Purification de Marie : c’est l’ancien nom donné à la fête de la présentation de Jésus au Temple. Selon la pratique juive, il fallait purifier la mère de l’enfant qui a été souillée par le sang et racheter aussi l’enfant par le sacrifice des animaux. Dans le livre des Nombres, nous lisons ceci : « tout premier né qu’on apporte à Yahvé te reviendra, issu de tout être de chair, homme ou animal ; mais tu feras racheter le premier-né de l’homme… ». (Nb 18, 16). Dans le livre des nombres par contre on aborde la question de l’impureté de la femme qui vient d’accoucher. Elle doit se purifier et aller au Temple pour faire agréer sa purification par Dieu. C’est un autre point très important de l’acte de la présentation au Temple. Comme nous l’avons dit plus haut, cette fête de la présentation de Jésus au Temple a longtemps été appelée fête de la purification de Marie.

c.La circoncision : la pratique de la circoncision telle que présentée dans la Bible pose un véritable problème d’authenticité. En effet, dans le livre de la Genèse avec l’Alliance scellée avec Abraham tout laisse à croire que c’est une pratique qui est propre au peuple d’Israël. que non ! Beaucoup de peuples la pratiquent et la pratiquaient avant même que le Christ soit venu dans le monde. Certains égyptologues nous enseignent que cette pratique est originaire de l’Afrique. Mais dans le cas concret où nous sommes, il s’agit de marquer dans la chair l’appartenance avec Dieu. Il faut aussi noter que dans cette pratique apparait clairement les velléités de religion exclusive aux hommes reconnues à la religion juive. Car il est clairement établi que cette procédure de l’alliance est in stricto réservée aux hommes. L’enseignement de ce geste est que notre chair doit aussi contribuer à aimer le Seigneur. Dans une lecture plus approfondie nous pouvons y montre l’importance du corps dans l’adhésion à la volonté de Dieu. C’est tout l’importance du jeûne et de la mise en contribution de notre corps pour notre salut. Saint Paul nous en dit plus long. Notre corps qui est la demeure de l’Esprit Saint doit vraiment refléter sa présence, il s’agit aussi de respecter tout homme qui comme nous possède cette demeure de l’Esprit.

d.Les prophètes Siméon et Anne:le texte de la présentation chez saint Luc nous présente deux personnes pleines de symboles et d’enseignement, il s’agit de Siméon et Anne. Pour ce qui est tout d’abord de Siméon, Luc nous dit très bien que c’est un homme de Jérusalem qui était juste et pieux. Et au nom de cette justice, le saint Esprit reposait sur lui. Ce saint Esprit repose aussi en nous dès notre baptême. c’est à partir de l’Esprit qui lui a été donné qu’il a pu reconnaitre dans le tout petit enfant Jésus, le sauveur d’Israël. « Il avait été divinement averti par l’Esprit saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ Seigneur. « Maintenant ô Maitre souverain ». C’est cet épisode qui met plus en valeur la question de Jésus comme salut envoyé à Israël. Jésus qui est né dans l’anonymat de l’étable, est reconnu comme Messie par des personnes que Dieu seul a préparées depuis des années. C’est aussi la rencontre entre l’Ancien et le Nouveau Testament. les deux personnes qui reconnaissent le Messie sont non seulement le symbole d’Israël et son attente mais aussi le symbole de toutes les personnes qui vont reconnaitre Jésus comme leur Messie et leur sauveur. Le « nunc dimitis » de Siméon est une prière que nous sommes invités à dire avant de nous coucher. C’est l’un des cantiques dont nous avons parlé au début : « Maintenant ô Maitre Souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix selon ta parole, car mes yeux ont vus le salut que tu préparais à la face des peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël» (Lc 2, 29-32 ». Le prophète Siméon annonce par là que le Messie est non seulement pour Israël mais aussi pour toutes les nations. Comme enseignement de récit, il y’a le désir de Jésus à se conformer aux normes religieuses de son temps, nous y voyons aussi toute la piété de ses parents. Entre autre nous avons la confirmation de sa mission par des prophètes de l’Ancien qui ont longtemps attendu sa révélation.

5.Le recouvrement de Jésus au Temple : Luc 2, 41-50.

Le texte de saint Luc sur le recouvrement de Jésus au Temple fait suite à la disparition de ce dernier aux yeux de ses parents. En effet, Jésus est déjà âgé de 12 ans. Et conformément à la pratique juive décrite dans la loi de Moïse en Dt 16, 16 : « Trois fois par an, on verra tous les mâles de chez toi, devant Yahvé ton Dieu, au lieu qu’il aura choisi, à la fêtes des azimes…aucun ne se présentera les mains vides devant Yahvé». C’est à cette occasion que l’enfant Jésus, après les jours de la fête, sera introuvable aux yeux de ses parents. Ces derniers l’ont cherché en vain et finalement après trois jours : « …ils le retrouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la loi…» (Luc, 2, 46). La réponse que Jésus donne devant ses parents est pleine de résonance et surtout de portée. Lorsque devant Joseph, Jésus dit : « ne saviez vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? », d’autres traductions donnent ceci « Ne savez vous pas que je dois être aux affaires de mon Père» (Luc 2, 49). Il s’agit là d’une affirmation claire selon laquelle, Joseph n’est pas le Père de Jésus. Mais aussi, Jésus affirme à son Père adoptif que son véritable Père est dans les cieux. Jésus qui parle aux docteurs de la loi préfigure déjà tout le combat qu’il va mener durant toute sa vie, c’est aussi l’enfant auquel est révélés les mystères du royaume comme saura bien le dire lui-même.

 

a.Début de la prédication: Jésus qui parle aux docteurs de la loi, c’est là un signe qui va marquer beaucoup d’étapes de son ministère de prédicateur. Le fait que Jésus parle au milieu des docteurs de la loi, entraine étonnement à son endroit. Ce qui est tout de même normal pour des personnes qui ont passé une bonne partie de leur temps dans des écoles rabbiniques pour acquérir le contenu de la torah et surtout les clés de son interprétation. Mais Jésus faisant fie de toutes ses étapes a en lui la connaissance (presque infuse) des enseignements qui sont contenus dans le livre. Un enfant qui parle au milieu des docteurs de la loi : le tableau n’est pas assez courant dans le temple de Jérusalem. Et c’est pourquoi : « … tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfait de son intelligence et de ses réponses» (Luc 2, 47). Et tout au long de la prédication de Jésus, nous allons faire face à cet étonnement devant son intelligence. En effet, il n’a pas une intelligence humaine. Il est alors normal que cela étonne tout le monde qui l’approche. A la question que lui posent ses parents, il donne une réponse assez claire sur sa mission. Jésus montre effectivement que la prédication du royaume de Dieu est le message clé qu’il portera durant toute sa vie. Il nous enseigne effectivement que le Royaume peut être à notre portée si nous l’écoutons et surtout si nous mettons en pratique ce qu’il nous donne comme enseignement.

b.Fruit du mystère, la recherche de Dieu en toute chose: le fruit qui est associé à ce 5ième mystère joyeux est effectivement ce à quoi le chrétien doit s’atteler durant toute sa vie : « la recherche de Dieu». Nous sommes tous les chercheurs de Dieu. Saint Augustin dans son livre intitulé les Confessions nous dit ceci : « Seigneur, tu nous as fait pour toi, et notre âme ne sera jamais en repos s’il ne repose en toi». Durant, toute notre vie, nous devons chercher à rencontrer Dieu, à faire une expérience personnelle avec lui. Et tant que nous n’aurons pas fait la rencontre avec Dieu, tant que Dieu ne vient pas pour faire route avec nous, nous ne saurons jamais en paix. La marche avec Dieu, les joies avec Dieu, les difficultés avec Dieu, c’est tout cela le fruit de la rencontre avec Dieu. Dans le mystère de la présentation de Jésus au Temple que nous venons de voir plus haut, contemplons encore les paroles du vieux Siméon : « maintenant ô Maître Souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller…». Cette parole est le fruit de la joie de celui qui a rencontré le Christ. même si le vieux Siméon la prononce pour marquer la joie de son parcours terrestre, elle sonne aussi la joie de celui là qui vient de rencontrer et qui décide de ne plus le quitter.